30/09/09

Pays Baltes: de Tallinn à Vilnius en passant par Riga et l'isthme de Courlande

Nous poursuivons notre aventure dans les pays Baltes avec Riga, la petite capitale de la Lettonie. Le bus Tallinn - Riga est arrivée à 5h00, nous finissons la nuit dans la gare routière. Vers 7-8h nous nous décidons à nous balader dans le marché, l’endroit est très populaire, les mamas russes qui font leurs courses et les odeurs variées valent vraiment le détour. Nous nous dirigeons vers la vielle ville, nous sommes fatigués, une mésentente finie par exploser le groupe ! Et oui, ca ne peut pas être rose tout le temps quand on est 3 !  Du coup, nous avons passé la matinée chacun de notre coté, rendez-vous à 11h45 sur la superbe place de la mairie pour aller assister ensemble au concert d’orge à la cathédrale. Voilà quelques photos du tour solo de Castel dans Riga.


11H45, Tonio et Castel sont au rendez-vous mais ne trouve pas Anto ?! Ne voulant pas rater le concert d’orgue, Castel et Tonio filent vers la cathédrale de Riga. Nous assistons à un très beau concert (pas donné 7,5€), les graves de l’orge (l’une des plus grande au monde) font vibrer les corps ! Toujours sans Anto... nous montons en haut de l’église St Pierre d’où on a un superbe panorama sur la ville.


16h30, nous retrouvons Anto à la gare routière, l’ambiance est morose vous vous en doutez. Nous partons en bus pour Klapéida en Lithuanie. Le trajet se fait sans un bruit sous un ciel remplie de gros cumulus illuminés par un magnifique couché de soleil...

22H30 : Nous voilà à Klapéida sans domicile, nous nous posons dans un resto pour se faire une bonne pizza et une bonne bière. Ça réchauffe les cœurs ! Nous nous installons dans le parc "Klaipedos Bationai" à la belle étoile, Anto et Vincent aperçoivent 2 étoiles filantes ! Il y a des éclairs au loin...

3h00 du matin, l’orage gronde, une pluie torrentielle s’abat sur nous. On sort la toile de la tente pour s'abriter et mettons tous ce qu’on peut à l'abri mais la pluie a déjà fait beaucoup de dégâts. Le sac de couchage d’Anto est une éponge remplie d'eau... On déménage sous un pont abrité, l’orage continu de plus belle... Bref, une vraie nuit de merde, mais c’est aussi ça les bons souvenirs !

Le lendemain...  Après la pluie vient le beau temps. On en profite pour faire sécher nos affaires avant de naviguer vers le fameux isthme de Courlande qui est à peine à 200m du continent. Sur l’isthme nous prenons un bus pour Juodkrante de là nous louons des vélos pour la journée. Les paysages deviennent rapidement magnifiques entre pinèdes et dunes de sables.


Nous avons grimpé en haut de ces dunes, en haut le vent soufflait en rafale déplaçant d’énorme quantité de sable, ça nous fouettait les mollets ! Le midi nous mangeons dans une petite gargote vue mer avec du poisson au menu. Le ventre rempli, nous repartons avec nos vélos jusque Nida, la ville Letonne la plus au sud de l'isthme. C'est une petite cité balnéaire pour touristes de l'est.


Il nous reste encore une heure avant de devoir rendre les vélos, nous repartons donc tout de suite jusqu'au poste frontière de l'enclave russe de Kalingrad. Nous avons, avant de partir, beaucoup hésité à faire un détour en Russie par Saint Petersbourg, mais les visas étant plutôt compliqués (dates précises à donner, hébergement à avoir, billet retour...), nous avons donc décidé de ne pas y faire de détour. La photo au pied du panneau indiquant la frontière russe quelques centaines de mètres plus loin aura donc été notre moment le plus proche de la Russie au cours de ce voyage.


Retour à Nida, montons sur la dune qui surplombe Nida et nous permet de voir la frontière russe au loin qui ne semble protégée que par quelques basiques barbelés abandonnés. Après avoir admiré ce paysage de désert face à nous, nous repartons en ville rendre les vélos. Puis après une petite balade en ville, nous passons aux choses sérieuses : la préparation des pâtes au bord de la mer, sous les yeux des passants, à l'aide du réchaud que nous essayons d'achever.
Mais de toutes les pâtes que nous aurons préparé au cours de ce voyage, elles s'avèreront être les plus immondes, et c'est lâchement que nous les jetons au profit d'une pizzeria qui nous lorgnait non loin de là.

Notre hébergement original sera cette fois une sorte de stand viking sur la place, encore animée, du village, simplement cachés par une toile, et une poubelle. Déjà tellement plus luxueux que ce que l'on a eu la nuit dernière.

Le lendemain, un peu de bus puis un peu de bateau nous ramène jusque Klaipeda d'où nous prenons un train (étant en Lituanie, ce train n'est pas compris dans le billet Interrail) jusque Vilnius.

10/08/09

Iles Lofoten : toujours plus haut nord

Le lendemain, réveil tranquille pour attaquer la grosse difficulté de la journée : de la randonnée plein les dents !

Nous remontons donc un col pour ensuite redescendre dans une autre vallée et arriver sur un lac. Cette fois-ci malgré le froid glacial de l’eau, nous nous baignons quand même et en profitons pour faire une toilette loin d’être inutile. Toujours en plein soleil, nous mangeons tout en séchant.

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Une fois rassasiés, nous reprenons la route sur ce sentier moyennement balisé et passant au milieu d’une végétation très variable, de quelques maisons, de ruisseaux…

Arrivés au niveau du fjord nous retombons sur la route que nous devrons difficilement longer pendant 14 kilomètres pour arriver vers 19 heures au croisement avec l’E10, la voie reliant le nord et le sud de l’archipel. C’est ici que nous avons notre bus à prendre. 

Nous avons heureusement une petite heure de marge pendant laquelle nous reprenons notre souffle.
Nous sommes tous achevés par ces rapides et difficiles kilomètres et c’est avec soulagement que nous nous laissons transporter vers le nord de l’archipel.  Nous discutons pendant ce temps avec un couple française / anglais qui font la Norvège en stop. Sympathique rencontre, encore des échanges de points de vue sur les lieux parcourus ou à parcourir, etcetera.

Le temps d’un changement de bus, Anto et Tonio mangent le plus onéreux repas du voyage qui jusque là pour faire original se trouve encore être un burger.

Un dernier bus nous amène à Henningsvær, encore un village de pêcheurs, niché sur une petite ile où nous plantons la tente sur les hauteurs de la ville au milieu des cadres à sécher la morue (mais qui heureusement ici se trouvent être inutilisés).


Le village est fait de maisons réparties des deux côtés d’un canal faisant office de port.


Ici aussi nous prendrons notre temps puisque, modernité oblige, y compris dans des endroits aussi reculés, de nombreux wi-fi trainent dans l’air, nous permettant de poster pour ce blog. 

Nous sommes ainsi repartis le lendemain à 17 heures pour faire à nouveau quelques maigres kilomètres jusqu’au village suivant : Kabelvåg où nous avons à peu près le même programme : visite de la ville (qui pour changer semble plutôt être un port de plaisance avec des résidences huppées), et se poser longuement sur la place centrale. Nous agrémentons cette fois nos pâtes au réchaud de melon histoire de rajouter une touche d’originalité à l’ensemble.


L’heure de se coucher venant, nous partons, en plein milieu des habitations dormir dans une sorte de demi baraque en bois posée mystérieusement sur le sol. À moitié bancale, elle fera finalement l’affaire.


Le lendemain matin, réveil brumeux qui nous confirme qu’il est temps de continuer notre périple.  Nous remballons donc pour prendre notre dernier bus des Lofoten puisque nous revenons sur la terre ferme remonter encore vers le nord. 

Nous avons successivement pris 4 bus différents et un ferry pour arriver jusqu’à Alta. Le bus nous dépose dans une zone industrielle où Vincent et Anto dorment dans des frigos de supermarché.

Cette journée fut celle des bus, celle de demain sera tout à fait différente…

Iles Lofoten : à la pêche aux paysages

Après un trajet en bateau de 3 heures 15 depuis Bodø, nous arrivons à Moskenes, à l’heure du repas et donc des pâtes au réchaud en toute logique, qu’Anto compléta avec un fameux fish burger. 

Puis nous faisons paisiblement route jusqu’à Å (prononcez « e »). Nous nous arrêtons en chemin faire une sieste sous un des cadres en bois sur lesquels sèchent quantité d’odorantes morues et nous fournissant en même temps de l’ombre.


Nous repartons, arrivons dans Å, ce petit village de pêcheurs fait de maisons sur pilotis et construit autour d’une petite crique agréable à parcourir.


Autour d’une bière consommée sur le port, nous discutons avec Augusto, un pâtissier romain voyageant seul qui fait le même trajet que nous depuis Geiranger. Nous parlons voyage, Italie, et Bacalao, ce plat à base de morue séchée faisant un carton en Italie.

Fidèles à nos habitudes nous partons nous installer pour la nuit sur une colline dominant le village, la côte et le camping de la ville. Impossible de poser la tente avec un tel vent… que cela ne tienne, le temps étant au beau fixe, nous dormirons à la belle étoile durant une nuit où il n’aura jamais fait sombre. Une habitude qu’il nous faudra prendre ces prochains jours.

Le lendemain, nous visitons le musée de la morue séchée. Tenu par un ancien exportateur de morue séchée, ce musée est une petite mine d’or retraçant tout le parcours effectué par le poisson depuis son débarquement du bateau jusqu’à son exportation. La visite se termine par un ancien documentaire de Thalassa parlant de la pêche aux Lofoten et de ce musée en particulier. Un petit café ou un thé est offert à la fin, nous dégustons ce dernier en conversant avec un couple de retraités français venus ici depuis les Alpes-Maritimes en camping-car.

Nous reprenons la route aux alentours de 13 heures pour Reine, village à partir duquel nous embarquons sur un bateau nous emmenant au fond du Reinefjorden pour commencer notre première randonnée aux Lofoten.


Nous passons donc un col nous amenant sur la partie ouest de l’île où nous atterrissons sur Horseid, une plage enclavée entre de hautes falaises quasiment vide et orientée plein nord.

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Pendant que Tonio part grimper aux alentours, Vincent et Anto restent sur la plage à se reposer, et chercher du bois pour le feu que nous allons allumer. L’eau étant vraiment très froide il nous est impossible d’aller plus loin que les chevilles, ce ne sera donc pas ici que l’on fera notre première baignade.


Préparation du feu, dans un trou creusé dans le sable pour faire cuire les pâtes et préparer des toasts. Nous profitons d’un joli et tardif coucher de soleil  (vers 23h15) face à nous sur la mer pour nous endormir paisiblement à la belle étoile.

08/08/09

Randonnée de Skei au glacier du Briskdalbreen

Après le Lysefjorden, voilà notre seconde grande randonnée en montagne. Arrivée à Skei, l’équipe remonte la vallée jusqu’à Haugen qui marque le début du chemin de randonnée vers Briskdal. En route, nous nous sommes  gavé de framboises trouvées en pleine nature.

Nous avons installé le bivouac à 200 mètres en contrebas du camping de Høyset. Pourquoi payer quand ça peut être gratuit ?! 

Le lendemain, la marche était formidable avec une ascension progressive jusqu’au col Oldeskaret situé à 1100 mètres. Tout cela dans un décor enneigé et sous une petite pluie qui nous est devenue familière.

Photos

Au point culminant de la journée, on a eu la folle idée de se faire des pâtes au réchaud à 1100 mètres dans un vent glacial tourbillonnant. Résultat des courses : 20 minutes à attendre transis de froid pour faire chauffer quelques pâtes !

La descente vers Briskdal a bien débutée avec un panorama grandiose sur quelques glaciers bleutés du Jostedalbreen. On notera que ce glacier continental est le plus vaste d’Europe. 

Au bout de quelques heures de marche, la pluie est venue perturber notre progression. Nous avons tous eu droit à notre chute dans la bouillasse. Il faut dire que cette descente était très abrupte, à flanc de montagne et pleine de petits pièges pas très sympathiques.

Lessivés, nous avons dormi non loin du Briskdalbreen sous une terrasse de restaurant. Nous avons réservé pour le matin suivant la montée jusqu’au pied du Briskdalbreen pour enfin toucher ce glacier qui recule dramatiquement chaque année. 

Vers 13h départ pour Stryn et le Geirangerfjorden. 

01/08/09

Randonnée dans le Lysefjorden : Le Preikestolen

A la suite d'un repos bien mérité, nous levons le bivouac dans un endroit des plus insolites: à l'embouchure d'un lac, coincé entre deux immenses parois rocheuses!

Nous enfourchons nos montures et continuons ainsi tant bien que mal notre route vers la deuxième attraction de cette randonnée dans le Lysefjorden: le Preikestolen.

Des 3 jours dans le Lysefjorden, cette dernière journée s'annonce définitivement comme la moins nuageuse - paramètre capital pour pouvoir jouir pleinement de la splendeur annoncée du site.

Le chemin est aussi difficile que la veille: humide, irrégulier et cabossé. La progression est malgré tout plus rapide. La grasse matinée y aura largement participée. 

Nous finissons par rejoindre la voie principale qui mène au Preikestolen. Nous y laissons nos sacs en lieu sûr en n'oubliant pas d'emporter le nécessaire pour s'offrir un excellent repas de backpackers au sommet. Au menu: Coquillettes cuites au réchaud accompagnées de son indispensable sauce tomate.

A la poignée de personnes que l'on a croisé sur notre route depuis Sognesand, ce sentier se révèle être une véritable autoroute à touristes. De tous âges, de toutes nationalités, une multitude de gens se suivent et se doublent sans attention particulière.  Cette abondance nous déstabilise quelque peu et nous rappelle que le Prekeistolen est sans doute l'un des principaux sites touristiques de Norvège.

Pour rappel, le Preikestolen (traduisible en Français par "La Chaire") est une plateforme rocheuse perchée à 604m au-dessus des eaux du Lysefjorden. Autant dire, sensations garanties. Les images parlant plus que les mots, je vous laisse admirer les photos suivantes.

A la suite de petites frayeurs contrôlées et d'un déjeuner à peine dégusté, nous nous hâtons pour redescendre jusqu'à l'immense parking, Preikestolhytta, où un bus nous attend.

A cette occasion, nous expérimentons la pleine mesure du "just in time". Nous vous en laissons d'ailleurs deviner l'issue.

Nous regagnons finalement Stavanger via Tau.

Nous préférons à présent rejoindre Bergen par la route plutôt que par la mer. Solution la plus économique, elle offre surtout un excellent compromis puisque l'on traversera par deux fois d'immenses fjords sur des bateaux embarquant dizaines de voitures et de bus.

On assiste par d'ailleurs sur le pont à un coucher de soleil spectaculaire. Sur le fjords, le soleil rasant offre au ciel des couleurs surnaturelles tout droit sorties des plus belles palettes de Photoshop. Castel et Tonio n'en croient pas leurs yeux et mitraillent à souhait cet instant éphémère...

non non je vous assure, elle n'est pas retouchée...

Nous arrivons finalement à la gare routière de Bergen où notre hôte italien nous attend.

Randonnée dans le Lysefjorden : En marche pour le Kjeragbolten

L'équipe est arrivée à Stavanger avec le train de nuit Oslo - Stavanger où nous avons fait le plein d'informations auprès de l'office de tourisme et du port pour les ferries.

A 13h, nous embarquons pour Lysbotn petit village au fond du Lysefjorden. On a pu découvrir le fjord d'en bas avant de grimper la montagne pour le voir d'en haut. 

Le Lysfjorden est connu pour deux merveilles naturelles : le Preikestolen et le Kjerajbolten mais pour y accéder il faut plusieurs heures de randonnées intenses. On ne vous en dit pas plus... suspens...

Vers 15h30, nous sommes à Lysebotn, il pleut des cordes et nous devons rejoindre Øygardsstølenoù démarre le chemin de randonnée pour le Kjeragbolten.

Nous étions partis pour monter en stop les 700m de dénivelé et les 27 lacets, c’est finalement à pied que nous avons grimpé là-haut, suivant au départ une finlandaise et son amie coréenne qui ont eu la même idée que nous. « Le mélange transpiration-pluie dans la montée était notre seul parfum ! » (Copyright Castel). Après un peu plus d’1h30 d’ascension de folie, nous arrivons à Øygardsstølenpour une pause bien méritée. On a été récompensé par un superbe arc-en-ciel sur le fjord ! 

Le soir, on a installé le bivouac dans une vallée au milieu de nulle part à quelques kilomètres du Kjeragbolten. 

Nous avons eu du mal à trouver un endroit qui ne soit pas gorgé d’eau.  L’ascension vers le Kjeragbolten avec les sacs est difficile, les chemins de randonnées sont glissants, détrempés et parfois très abruptes rien avoir avec la plupart des GR français… Les chaussures de montagne sont indispensables.

Le lendemain matin, nous avons laissé toutes nos affaires au bivouac. Pendant l’heure de randonnée qui nous a menée au fameux Kjeragbolten, nous sommes passés dans des décors lunaires.

Seul au milieu de nulle part. Le polaire de Vincent à même commencé à geler. L’excitation à son comble, nous arrivons enfin au Kjeragbolten ! Ce bloc rocheux est coincé entre deux parois avec 1000 mètres de vide en dessous. La première fois qu’on y monte, ça fait frissonner !

On a du prendre plus d’une centaine de photos. Ensuite, on est redescendu à Lysbotn au pas de course pour chopper un ferry à 12h.

Il nous a déposé à Songesand au beau milieu du Lysefjorden, de là nous avons démarré une randonnée incroyable vers le Preikestolen, certainement la plus belle mais aussi la plus difficile que nous ayons jamais faite. Nous en avons bavé physiquement. Heureusement le cadre fantastique était là pour récompenser nos efforts.

Après avoir perdu notre chemin… Nous nous sommes arrêtés de marcher à la nuit tombante près d’un lac d’altitude.