Au village d’Ilhara ; nous sortons de la tente avec une vue imprenable sur notre prochain défi : Le mont Hasan culminant à 3200m.

Avant d’entamer l’ascension il faut rejoindre le petit village d’Helvadère à 10km du village d’Ilhara. Nous démarrons à pied, en route nous rencontrons des ouvriers en pleine construction d’une maison. Ils nous invitent à prendre le thé. Avec nos rudiments de turc nous essayons de nous faire comprendre !

Nous repartons sur la route, nous rencontrons 2 enfants à dos d’ânes chargés de pommes, ils nous en offrent quelques unes avant de continuer leur route.

Quelques minutes plus tard, nous arrêtons enfin un camion qui nous prend en stop jusqu’à Helvadère, nous avalons les derniers kilomètres en 10 minutes.

A Helvadère l’aventure ne fait que commencer… Il faut maintenant grimper vers le refuge au pied du Mont Hasan situé lui à 8km d’Helvadere et en montée…

Nous traversons à pied Helvadère en demandant par-ci par là notre route. Les habitants qui ont certainement l’habitude de voir passer les grimpeurs dans des minibus se font un plaisir de nous aider ! Un adolescent mâchouillant des graines de tournesol nous accompagne pendant une bonne partie de la traversée du village. 

Quelques centaines de mètre plus tard, une veille grand-mère ridée nous baragouine tout plein de choses en turc pendant 15 minutes avant nous laisser filer avec une bise sur chaque joue et une pomme coupée en deux ! 

Sur la même route, un jeune couple nous prend de nouveau en stop à la sortie d’Helvadère pour nous amener au début du chemin en lacet qui mène au refuge !

Ensuite, nous marcherons une bonne heure sous un temps menaçant… jusqu’à ce que nous nous retrouvions dans la benne d’un pickup d’une famille qui grimpe faire un pique-nique au refuge (ci-dessous) ! 

Nous y voilà enfin ! Nous installons notre camp de base au pied du mont Hasan dans une des nombreuses cabanes de berger. La nuit va être fraîche nous avons monté la tente dans la maison pour avoir une double protection. Nous rassemblons le peu de bois que nous trouvons pour alimenter la cheminée.

Tout est parfait sauf au niveau de l’eau… Nous manquons d’eau. Le mont Hasan est un volcan et avec le peu de neige au sommet, il n’y pas de point d’eau… C’est notre famille en pique-nique qui rechargera finalement nos bouteilles (ils nous ont sauvé la vie…) avant de nous inviter à partager leur pique-nique ou plutôt leur festin ! 

Une journée incroyable pleine de rencontres que nous finirons au chaud dans notre petite maison de berger et sous un ciel étoilé ! Le bonheur à l’état turc !

Le lendemain matin, réveillés aux aurores nous laissons le barda dans la cabane de berger pour monter léger les 1300 mètres de dénivelé. 

Nous attaquons le mont Hasan par le flanc nord à la poursuite d’un groupe de randonneur. La montée est exigeante et très pentue, il faut trouver les bons appuis. Nous mettrons un peu plus de 4 heures pour arriver au sommet.

A 3295 mètres le spectacle est au rendez-vous :

Nous retrouvons le groupe de randonneurs qui vient spécialement d’Ankara et nous nous joignons à eux pour la descente. Le président de l’association en est à sa 20eme ascension du mont Hasan. 

La descente se fera par le coté est, le terrain est graillonneux et permet d’amortir la descente (et les chutes…). Il faut compter 2-3 heures de descente qui font mal aux genoux.

Arrivée en bas, il faut le dire un peu claqués… On démonte la tente et empaquetons nos affaires. 

Au refuge, nous retrouvons par hasard et avec soulagement le père de famille de la veille (aussi propriétaire du refuge) et quelques amis. Ils nous invitent au diner et nous rameront à Aksaray. Oui, nous sommes de grands chanceux ! Le retour en voiture à Aksaray sera un peu folklo : petite route pour éviter les gendarmes, un conducteur un peu alcoolisé, la visite de nuit d’églises troglodytes secrètes et découvertes semblent-il par nos compagnons…

A Aksaray nous trouvons une pension un peu dégeu. mais économique… Elle fera l’affaire pour une nuit…

Nous prenons à notre plus grand désespoir le bus pour rejoindre Konya car la ligne ferroviaire entre Denizli et Afyon est coupée. C’est partie pour 6heures de bus (Denizli – Konya 40TL)… Nous traversons des paysages remarquables et longeons quelques grands lacs turcs comme le lac Egidir. 

Arrivée à Konya, nous retrouvons notre CouchSurfer Sinasi. Pendant notre trajet en tramway, nous découvrons une ville très étendu au milieu du désert et où les constructions d’immeubles poussent un peu partout. Au campus de l’université Selcuk où nous avons rendez-vous, nous sommes surpris par l’immensité des infrastructures « à l’américaine » et ses 75 000 étudiants ! Il n’y aucune personne en dessous de 30 ans dans les rues de ce quartier de la ville et les filles sont plutôt jolies.

Nous testons une nouvelle spécialité sucrée/salée le Kunefe à la cafétéria de l’université. Nous passerons ensuite la soirée chez Sinasi et ses colocataires étudiants. 

Le lendemain sur les conseils de notre hôte, nous visitons Sille un petit village à quelques kilomètres de Konya aux airs de Cappadoce. Pas un chat lors de notre passage. Antonin est fasciné par ses maisons troglodytes. 

Ensuite retour à Konya et la visite du musée Mevlana où se trouve la tombe du grand poète musulman Rumi. Il est temps de reprendre la route pour Aksaray en Bus (15TL). 

A peine le temps de pioncer, nous voilà déjà en gare de Selçuk à 2 heures de train d’Izmir.

La petite ville de 30 000 habitants est un passage obligé pour se rendre à Ephèse. Le temps n’est pas au rendez-vous, le morale un peu dans les chaussettes car nous comptons dormir sous la tente sur la plage ce soir… 

Après un petit thé turc et quelques courses, nous rejoignons la gare routière pour prendre un Dolmus (vans locaux) direction la cité antique d’Ephèse !

A notre arrivée sur le site, nous retrouvons pour notre plus grand plaisir les hordes de touristes. A l’entrée du site s’alignent des stands de souvenirs avec les prix en euros… bienvenue à « gringoland » ! Ephèse est un site remarquable, le grand théâtre de 25 000 places est particulièrement impressionnant tout comme l’ingéniosité de la ville (ils étaient bon les ingénieurs/architectes à l’époque).

Les maisons en terrasse de l’ancienne élite romaine sont également incroyablement conservées et valent malgré tout le supplément de 15TL (en plus du ticket global de 20TL…).

Après cette journée de visite, nous regagnons la plage de Pamuçak à une dizaine de minute d’Ephèse. Nous y plantons la tente pour la nuit après avoir fait connaissance du gérant d’une gargote sur la plage. 

Le lendemain, nous visitons à Selçuk ; les vestiges du temple d’Artemis et de la basilique Saint Jean. Depuis ce dernier, on a une belle vue sur la région. 

A la gare de Selcuk, le train diesel fait son entrée, nous embarquons alors pour Denilzi.

Deuxième jour à Istanbul.

Une petite journée tranquille où après avoir réservé nos billets en direction d'Izmir à la gare de Sirkeci, nous faisons une petite croisière de deux heures remontant le Bosphore (négociable à 10-15LT). 

Puis, l'après-midi, petite promenade jusqu'au quartier de l'université où nous mangeons et où nous visitons la mosquée FATIH. 

Puis, nous trainons un peu jusqu'au soir où nous repartons manger.

Pour finir la journée, nous retournons sur les lieux de notre auberge de jeunesse d'il y a 4 ans que nou n’avons malheureusement pas réussi à retrouver hier. Toujours aussi sympathique, nous y dégustons un narguilé sur le toit avec vue 360° sur SAINTE SOPHIE et sur le Bosphore. 

Nous accompagnons ce narguile d'un thé puis d'un RAKI, sorte de pastis du pays. C'est véritablement resté une excellente adresse où rester et nous vous la conseillons :

Best Island Hostel Istanbul, Cankurtaran Mahallesi Kutlugun Sokak No 5, 13802 Istanbul, Turkey ·

La meilleure manière de terminer cette journée.

Le lendemain, nous partons visiter MODERN ISTANBUL, musée d’art contemporain aménagé dans des entrepôts des docks. Puis nous prenons le bateau jusqu’à la rive asiatique du Bosphore où nous prenons le train pour partir à Izmir. 

17 :30 : Hayoarpasa (Istanbul) – Eskisehir 21 :24 

23 :00 : Eskisehir – Alsancak (Izmir) 09 :05 (J+1)

A la gare de Cannes, nous tentons de rejoindre Marseille pour prendre l'avion direction Istanbul...