Après un court arrêt ravitaillement à Stryn, nous prenons -une nouvelle fois- de justesse, le bus qui nous amène jusqu’à Hellesylt. Sur place, nous y faisons une rencontre fortuite : nous retrouvons un couple de Français que nous avions croisé une semaine plus tôt à Stavanger. Ensemble, nous nous lamentons de la météo des derniers jours et nous nous donnons rendez-vous sur le bateau quelques minutes plus tard. 

En effet, cette traversée en ferry du Geirangerfjorden –inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO- promettait tellement. Elle devint rapidement un cauchemar… Une pluie tenace et un vent glacé vient perturber le spectacle de l’eau dégringolant des innombrables cascades  du Geirangerfjorden. Castel et Anto préfèrent rester secs à l’intérieur du bateau, alors que Tonio sur le pont ne veut pas en perdre une goutte…

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L’arrivée dans la petite ville de Geiranger est tout aussi arrosée. Heureusement, le temps semble se dégager et c’est après une belle collation que nous contemplons les dernières lueurs du jour illuminer le fjord. 

Nous posons notre tente idéalement placée au bord de l’eau, « avec la vue » (leitmotiv de Castel durant tout le voyage au moment de poser notre campement).

Au réveil, l’ouverture de la tente nous offre un spectacle jusqu’alors inédit dans cet InterRail. Un ciel bleu, sans l’ombre d’un nuage, vient enthousiasmer nos cœurs. Jugez-en plutôt :

Loin de nous l’idée de se laisser influencer par les prévisions météorologiques pendant un tel voyage, la suite de notre périple nous montrera que l’état du ciel bouleverse malgré tout la vision du pays. 

Le trajet en bus Geiranger – Åndalsnes a été splendide. Nous découvrons pour la première fois la cime des montagnes dessiner l’horizon et colorer toute la vallée.

En route, nous nous sommes arrêtés à quelques points remarquables :

  • Au point culminant de la route des aigles, route qui domine le Geirangerfjorden, dont on apprécie la vue grandiose

  • À la fameuse Trollstigen (ou route des Trolls) qui attire son nombre de motos et de camping-car. D’une déclivité de 12% de moyenne, la route présente des lacets en épingle à faire pâlir le meilleur des pilotes. En bus, la route est d’autant plus périlleuse qu’elle ne comporte qu’une seule voie. Même si les virages à 180° sont pris avec précaution, ils n’en restent pas moins impressionnants !

Depuis Åndalsnes, nous prenons le train qui emprunte la Rauma Line. La principale caractéristique de cette ligne ? Elle traverse des paysages ahurissants. Elle passe notamment au pied du Trollsveggen. Paroi rocheuse à pic (1500m), le sommet déchiqueté épouse la silhouette de véritable dents de requin (scie). Définitivement, la ligne Rauma constitue pour toute l’équipe la plus belle ligne ferroviaire que l’on ait traversée lors de cet InterRail (le Flåmsbana jouant quant à lui hors compétition)

Une correspondance à Dombås nous permet d’être à Trondheim quelques heures plus tard. 

Mais pour combien de temps… ?